Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Image de Marie-Anne DAYÉ

Marie-Anne DAYÉ

Conceptrice - Rédactrice

Sept-Îles : Le point d’ancrage de trois travailleurs tunisiens

Texte et photos : Marie-Anne Dayé

Mohamed, Bilel et Mohamed, originaires de la Tunisie, se sont sentis un jour interpellés par des offres d’emploi au Québec. Les voilà aujourd’hui à Sept-Îles. Pour eux, cette ville paisible était l’endroit idéal pour entamer ce nouveau chapitre de leur vie.

Au dépanneur 7 jours de Sept-Îles, les allers et venues sont fréquentes : les clients paient l’essence, passent chercher un repas à emporter au comptoir. Repas que préparent Mohamed Chouayakh, Bilel Ben Aissa et leur équipe en cuisine. Nous les rejoignons, ainsi que leur ami Mohamad Ayech, qui lui travaille à Pizza Salvatore, afin d’en connaître un peu plus sur leur parcours et leurs aspirations, et ce qui les pousse à vouloir s’établir dans cette petite ville de la Côte-Nord.

Mohamed Chouayakh, cuisinier au Dépanneur 7 jours

« Je suis à Sept-Îles depuis dix mois mais j’espère que ça se transforme en dix ans ! », lance d’entrée Mohamed Chouayakh, originaire de Sfax en Tunisie. Il rêvait depuis longtemps de venir au Canada, rêve qui s’est concrétisé en octobre 2023 lorsqu’il a commencé à travailler en tant que cuisinier avec un permis fermé au Dépanneur 7 jours. Mis à part les premiers mois qui lui ont donné quelques frissons (un écart de température considérable par rapport à sa ville natale), il dit se sentir bien à Sept-Îles, un endroit calme où il peut contempler les jolis paysages et pêcher. « Lorsque je suis stressé, je vais à la plage et je reste tranquille, après je retourne à la maison ». Son frère étant arrivé cet été à Montréal, il n’attend plus que sa femme et ses trois enfants pour le rejoindre l’an prochain. « Je veux créer une nouvelle vie ici », dit-il.

Il ne voit donc pas sa présence au Québec comme étant temporaire, mais plutôt comme une aventure de longue haleine.  Il souhaite prendre des cours de français avec l’organisme Alpha Lira et, dans le futur, ouvrir un restaurant qui servira des spécialités tunisiennes, canadiennes et européennes.

Bilel Ben Aissa, cuisinier au Dépanneur 7 jours

Depuis qu’il a obtenu son diplôme en cuisine, Bilel songe à venir au Québec pour y travailler. « Ici, la mentalité est différente, c’est ouvert, tu peux faire ce que tu veux », pense-t-il. Il dit s’être adapté rapidement à la vie septilienne : il participe aux activités offertes par l’organisme Alpha Lira, a développé des amitiés avec des Québécois et est même devenu un amateur de poutine. « J’aime bien Sept-Îles, je trouve que c’est une belle ville. Ça ressemble un peu à mon village en Tunisie : il y a la plage, la mer, les gens te sourient et te disent bonjour, ils vivent comme en famille ici. C’est très petit Sept-Îles, tout le monde se connaît ».

Le seul hic, selon lui ? Le transport en commun, qui est quasi inexistant à Sept-Îles. C’est pourquoi il a acheté une voiture, plutôt pratique en hiver.

Tout comme son collègue Mohamed, il souhaiterait un jour ouvrir son propre restaurant afin de faire découvrir la cuisine de son pays et du même coup diversifier l’offre culinaire dans la région.

Mohamed Ayech, assistant-gérant chez Pizza Salvatore

Contrairement à ses compatriotes tunisiens, Mohamed n’avait pas planifié venir au Québec pour y travailler. Il se sentait bien à Monastir, en Tunisie, avec sa femme et ses deux enfants, et gagnait bien sa vie. Un ami, qui s’est installé à Montréal il y a deux ans, l’a encouragé à consulter les offres d’emploi.

C’est alors qu’il a vu passer une offre chez Pizza Salvatore et a tenté le coup. « Je