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Marie-Anne DAYÉ

Conceptrice - Rédactrice

La fraude financière : un piège à éviter

On pourrait penser qu’on ne tombera jamais dans le piège de la fraude financière. Mais les fraudeurs ont plus d’un tour dans leur sac et utilisent des techniques de manipulation redoutables. Ne vous laissez pas prendre à leur jeu !

Texte Marie-Anne Dayé / Photo de Growtika sur Unsplash

Les types de fraude sont variées : hameçonnage par SMS, par courriel ou par téléphone, fraude à l’immigration, à la consommation, au logement, amoureuse, à l’emploi, financière, site web frauduleux. La fraude est un acte illégal visant à tromper, à soutirer de l’argent contre la volonté de quelqu’un ou à falsifier un document.

Au 30 juin 2023, le Centre antifraude du Canada rapportait 41 988 victimes de fraude de toutes sortes pour l’année 2023. Fraude-alerte.ca, une plateforme de partage de la Clinique de cyber-criminologie, rapporte quant à lui 2 375 signalements analysés en 2023. Ce site web répertorie plusieurs cas de fraude et il est possible d’effectuer une recherche par mots-clés pour savoir si d’autres personnes ont vécu la même tentative de fraude.

Quelques signes d’une fraude 

La coopérative de services financiers Desjardins a répertorié quelques signaux d’alarmes d’une fraude financière imminente : la demande développe un sentiment d’urgence, fait miroiter un profit, fait croire à un problème ou est non-sollicitée.

Vous ne devriez pas répondre si :

Les institutions bancaires ne vous demanderont jamais vos informations personnelles, comme votre date de naissance, votre numéro d’assurance sociale, votre numéro de carte bancaire, par courriel, par téléphone ou par message texte. Il en va de même pour Service Canada par exemple : cette organisation gouvernementale ne demandera jamais vos renseignements personnels de cette façon. Elle communiquera plutôt avec vous par la poste.

« La fraude, c’est manipuler la réalité qui nous est présentée. Ce n’est donc pas nécessairement évident pour tout le monde de voir les signes d’une fraude, parce qu’on se fait non seulement manipuler mais on se fait contredire les questions qu’on pose et les doutes qu’on peut avoir, on se fait rassurer par une personne qui nous semble en position d’autorité ou un expert », explique pour sa part Akim Laniel-Lanani, cofondateur de la Clinique de Cyber-criminologie à Montréal. Les fraudeurs joueront sur les émotions de leurs cibles, tenteront de les placer dans une situation d’urgence qui fait baisser leurs facultés cognitives et où il est plus difficile de réfléchir et de prendre du recul. Ils les manipuleront avec des belles paroles, des termes techniques ou encore en utilisant la peur pour arriver à leurs fins.

Attention à la fraude à l’immigration

Les nouveaux arrivants, les immigrants et même les personnes qui se trouvent à l’extérieur du Canada et qui souhaitent travailler ou résider au Canada, bien qu’ils puissent être victimes de n’importe quel type de fraude, sont particulièrement ciblés par la fraude à l’immigration.

Généralement, de faux représentants offrent de l’assistance dans les démarches d’immigration en utilisant de faux sites web, de faux formulaires, et éventuellement demandent de payer des dépôts pour couvrir certains prétendus frais liés aux demandes d’immigration au Canada.

Les fraudeurs peuvent également utiliser l’extorsion, en essayant d’obtenir illégalement de l’argent, des biens ou des services d’une personne, d’une entité ou d’une institution par la coercition. M. Laniel-Lanani donne l’exemple de faux représentants de l’Agence des services frontaliers du Canada ou d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), ou encore d’un service de police municipale qui menace les personnes de les arrêter ou de les expulser du pays. En fait, le but est d’inventer des prétextes pour demander de l’argent.

Le Centre antifraude du Canada (CAFC) d’ailleurs alerté la population le 2 octobre 2024 concernant des lettres d’extorsion envoyées par courriel. « Ces lettres contiennent votre nom complet, votre numéro de téléphone personnel, l’adresse de votre domicile et une saisie d’écran de votre adresse tirée d’un service de cartographie en ligne. Les auteurs de la lettre affirment que vous avez visité des sites Web explicites et vous menacent d’envoyer une vidéo à votre liste de contacts, à moins que vous ne les payiez en cryptomonnaies. Certaines lettres comportent aussi un code QR. C’est une fraude! N’envoyez pas d’argent sous pression et ne répondez pas aux messages de menace. Signalez cette lettre à votre service de police local et au CAFC. »

Comment se protéger ?

 Déjà, si vous recevez une demande qui éveille vos soupçons, prenez quelques minutes pour réfléchir et vous questionner à savoir s’il est pertinent de fournir ces informations. N’acceptez pas qu’un inconnu prenne le contrôle à distance de votre ordinateur, posez-vous les bonnes questions avant de cliquer sur un lien, n’effectuez pas de transaction pour une tierce personne et n’envoyez surtout pas d’argent à quelqu’un que vous avez rencontré en ligne et que vous n’avez jamais vu en personne. 

Si vous êtes témoin d’une fraude, il faut la signaler soit au Centre antifraudes du Canada ou sur Fraude-alerte.ca. Si vous êtes victime d’une fraude, c’est-à-dire qu’il y a eu une perte financière, vous devez le signaler à la police également.

Le projet a été financé par le gouvernement du Canada.

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