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Marie-Anne DAYÉ

Conceptrice - Rédactrice

Quand basketball et TET ne font qu’un !

Une journée entière de basketball : il n’en fallait pas plus pour faire plaisir aux travailleurs étrangers temporaires de la MRC de Montmagny, dont plusieurs sont friands de ce sport. Une soixantaine d’entre eux, pour la plupart des Philippins et des Malgaches, ont pu profiter de cette activité organisée par la Corporation de développement de la MRC de Montmagny (CDEMM).

Texte et photos Marie-Anne Dayé

Au total, une soixantaine de TET ont participé à l’activité qui s’est déroulée au gymnase de l’école Louis-Jacques Casault, le 4 novembre 2023. « Le basketball, c’est le sport numéro 1 dans mon pays ! », lance Sean Ferrer, un Philippin employé à l’opération de machines et à l’assemblage des meubles chez Teknion depuis janvier 2022. Il a choisi de venir au Québec pour avoir de meilleures conditions salariales en espérant que sa femme et son garçon de 8 ans – lui aussi amateur de basketball –, pourront le rejoindre. L’une des difficultés que Sean rencontre, comme beaucoup de ses compatriotes, est la barrière linguistique. « Je veux apprendre le français, c’est pourquoi j’ai commencé à prendre des cours », dit-il fièrement.

Les Philippins, après les Mexicains et les Guatémaltèques, sont les plus nombreux parmi les travailleurs étrangers temporaires au Québec.

Connaissance du français

Une nouvelle mesure du gouvernement du Québec exige que les travailleurs étrangers temporaires devront prouver qu’ils ont une connaissance du français de niveau 4 à l’oral au minimum lorsqu’ils voudront renouveler leur permis de travail, après avoir cumulé des autorisations de séjour de plus de trois ans au Québec. Les employeurs devront, quant à eux, répondre à des exigences pour soutenir l’apprentissage du français par leurs employés. Cette mesure ne s’appliquera pas aux travailleurs agricoles.

Socialiser, un besoin essentiel

Chris Baldonasa, lui aussi originaire des Philippines, est arrivé il y a six mois à la Fonderie Poitras, à L’Islet, en tant que contrôleur de la qualité. Auparavant, il occupait un poste similaire chez Toyota, mais le salaire qu’il touchait était très bas. « C’est un cycle. On reçoit notre paie, on paye les dépenses, c’est tout. On ne peut pas épargner. Ici, au moins, je peux épargner environ 20 % de ce que je gagne », dit-il, ajoutant que son objectif est de soutenir sa famille restée au pays. Comme il côtoie plusieurs Philippins à son travail, il trouve que l’adaptation à sa nouvelle réalité au Québec est plus facile. Chaque samedi, ils se rassemblent, cuisinent, mangent ensemble, s’adonnent au karaoké ou célèbrent un anniversaire. Pour lui, cette journée de basketball une autre occasion de socialiser. Et c’est encore mieux si c’est pour pratiquer le sport national !

L’importance de la communauté

Miora Razafimahefa Davidson, lui, a choisi le Québec dans le but de développer sa carrière à l’international. Avant son départ de Madagascar en novembre 2022, il était ingénieur de systèmes industriels spécialisé en énergie. Aujourd’hui, il travaille pour l’entreprise Garant, qui fabrique entre autres des pelles à neige, en tant que manœuvre. Il considère que son travail ici ne correspond pas nécessairement à ses grandes ambitions, mais qu’il s’agit tout de même d’une belle opportunité.

Davidson, comme l’appellent ses amis, était accompagné de dix autres Malgaches lors de son arrivée, ce qui a facilité son installation, selon lui. « Ici, c’est très métro-boulot-dodo, pas comme chez nous », dit celui qui vient du pays du mora-mora (de la lenteur, de la tranquillité). Il pense que le mode de vie est plus individuel au Québec qu’à Madagascar. « Chez nous, on connaît nos voisins ! », lance le jeune homme de 27 ans. Il reconnaît toutefois le soutien de l’organisme Montmagny accueille (partenaire de la CDEMM) qui, depuis son arrivée, lui offre de l’aide et de l’information utile sur les services offerts dans les environs.

Ces activités sportives avec les travailleurs étrangers temporaires sont aussi propices à l’échange d’informations. L’équipe d’InfoTET était sur place pour distribuer le guide d’information générale et répondre aux questions des TET, et un conseiller en prévention de la CNESST était également présent pour discuter avec les participants.

Le projet a été financé par le gouvernement du Canada.

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